Trois questions à...
Hervé Jehannin, dirigeant du Sporting, et accompagnateur.
Rétrospectivement, comment analysez-vous cette soirée du 13 novembre au Stade de France ?
Tout commença par une grande et belle émotion. De voir les enfants participer à un tel événement dans une telle ambiance, avec une prestigieuse affiche, rendez-vous compte, l'Équipe de France contre les Champions du Monde en titre ! C'était magnifique. Après, je pense que nous avons eu beaucoup de chance, que les événements au Stade de France n'ont pas été à « la hauteur » de ce que projetaient les protagonistes. Sur place, le sentiment, bien qu'angoissant et stressant, fut certainement sans aucune mesure avec celui sûrement plus perturbant des parents devant leur poste de télévision... Nous n'avons pas pu prendre pleinement conscience de l'horreur de la situation. Et c'est tant mieux ! Malgré la panique et les problèmes de communication sur place, les enfants ont été parfaitement encadrés et pris en charge.
Comment ce sont passées les retrouvailles avec les parents ?
Ce fut d'abord un réel soulagement pour les accompagnateurs. Les membres du staff du Crédit agricole d'Ille-et-Vilaine, à qui nous devons l'invitation, étaient présents pour accueillir les parents en attendant le car, qui est arrivé le lendemain matin, très tôt. Les parents semblaient soulagés et sereins. Il n'y a eu que des sourires et des embrassades.
Pour les enfants, cette journée pourra t-elle tout de même rester un souvenir positif ?
Oui, je le pense. Près de deux semaines après les événements, les parents ne nous formulent que des retours positifs. Dès le lendemain, les enfants se sont retrouvés pour jouer au foot. Chacun a pu, au sein du cercle familial, échanger avec les enfants. Il ressort qu'ils retiennent beaucoup plus le protocole, auquel ils ont participé, que les événements d'après match. Ils ne parlent que des joueurs, du stade, de l'ambiance... C'est un soulagement. Nous sommes encore attentifs aux comportements et réactions des enfants, mais il n'a pas été nécessaire de déclencher la cellule psychologique.